Artiste & Ingénieur

Sculpteur & Peintre

Paris & Grenoble 

instagram : @gil_noziere_gil_oz

Site : www.gilnoziere.com           

mail : gilles.noziere@gmail.com

 

Longtemps je me suis posé la question d’une relation à faire entre la peinture et la sculpture. Dans l’histoire de l’art, on trouve des œuvres polychromes d’une part et des peintures utilisant le volume en relief fin d’autre part; mais les deux domaines sont rarement conjoints.J’ai affiné dans un premier temps ma démarche et mes recherches vers la maîtrise de la couleur, en tant que telle. Qu’est-ce que la couleur et de quoi est-elle composée ? Qu’est-ce qu’une réfraction, qu’est-ce qu’une diffraction?


En tant qu’artiste et dans une autre démarche exploratoire, je m’étais aussi posé la question de l’expression artistique de phénomènes non palpables, comme la chaleur et la gravité, et avais produit des œuvres dans cet axe de recherche.
Mais la couleur, en tant que telle, est, bien plus que ces deux derniers points,un débat récurrent dans l’histoire de l’art. En analysant ce qu’on appelle la couleur, ce que les artistes appellent la couleur, ce que les historiens de l’art appellent la couleur, elle est en fait une matière réelle pure mais ayant la faculté d’émettre un signal coloré : oxydes métalliques, terres, etc. De tout temps les artistes ont mélangé cette matière émettante à d’autres matériaux : fiel de bœuf, œuf, ciment, plâtre, huile de lin, et plus récemment les liants synthétiques. C’est ce qu’ils ont appelé communément les «couleurs». Il s’est agi pour moi de dissocier l’un de l’autre, de travailler la couleur en tant que matière; c’est-à-dire de travailler directement les matières servant de base à une émission colorée.

Pour ce, j’ai travaillé les oxydes, les dérivés métalliques et les terres colorées et j’ai cherché à remplacer les liants usuels par une matière nouvelle mais en masse, en trois dimensions et transparente de façon à ce que la couleur (la vraie) s’exprime librement. C’est pour cela que ma démarche s’est tournée vers les polymères en général. Ils sont une trace de la matière vivante, issus d’organismes enfouis sous terre au fil des ans. En ce sens -et paradoxalement- ils intègrent en eux une profonde dimension écologique. Dès lors qu’ils ne sont pas gaspillés à grande échelle dans le seul but d’en extraire l’énergie qu’ils contiennent en les brulant massivement. Après des années de recherche, j’ai acquis une certaine maîtrise de l’intégration des matières émettant des couleurs dans des polymères transparents écologiques. Ceux-ci permettent des émissions colorées en profondeur, c’est-à-dire par plans superposés.

J’ai la passion de pénétrer dans les nouveaux territoires de l’histoire de l’art et d’en faire profiter les spectateurs, à travers une expression libre qui soit différent de la couleur sur un tableau, obligeant la lecture d’un espace fictif – dans le prolongement d’un Klein et au-delà des limites de la performance – et différent aussi d’une simple coloration de volumes sur leur enveloppe – comme dans la démarche artistique d’une Niki de Saint Phalle. Désormais, mes sculptures ouvrent un nouveau champ, qui est à la fois de l’expression pure, sans cadre plan et à la fois le champ d’action de toutes les libertés et de toutes les applications. Je pense souvent à Claude Monet ou à Yan Van Eyck, qui ont cherché cette transcendance et buté souvent sur des planéités restrictives. Je pense aussi aux sculpteurs qui ont essayé de dépasser le volume pur par exemple en adjoignant à des volumes des patines diverses.

En plus d’ouvrir le champ d’action, je lie les différents mondes, peinture et sculpture, geste et matière, abstrait et figuratif, palpable et impalpable. Mes recherches ont concrétisé un nouveau domaine. 

Je suis grimpeur et la montagne m’apporte, la nécessité de trouver de nouvelles voies et c’est pour cela que mon atelier de province se trouve à Grenoble, la quête des cimes m’apportant l’énergie de trouver des chemins inusités. 

J’ai élaboré également de nouvelles recherches et œuvres, à partir d’autres matières ou énergies jusque-là peu intégrées dans l’histoire de l’art, comme la chaleur et la gravité, sœurs impalpables et comme la couleur, fondements existentiels de nos vies humaines.


Gilles Nozière, Novembre 2023

 

BIOGRAPHIE

Je travaille dans mon atelier de Paris et dans mon atelier de Grenoble

Ayant toujours travaillé dans une démarche artistique d’exploration de l’expression peinte et sculpturale j’ai eu deux parcours parallèles :

•Un parcours d’artiste peintre et sculpteur : Expositions (Galerie Forsale à Paris en 2015, Les Frigos à Paris en 2022), Salons (Charenton, Saint Maurice, Grenoble) et Collections privées

•Un parcours de performeur-ingénieur jusqu’à mi-2023 : fondateur d’entreprises disruptives ayant réussi dans l’environnement et la maitrise de l’énergie

 

Ma formation :

•Nouvel Atelier des Beaux-Arts de Paris

•Ateliers du Louvre

•Design Akademie Eindhoven

•École d’ingénieur

J’utilise pour la sculpture différentes techniques : Terre, Plâtre, Bronze Florentin, Acier, Métal, Résines, etc. et pour la peinture l’acrylique ou l’huile sur toile.

Ambidextre, j’ aime travailler les œuvres en dynamiques parallèles et en les retournant dans plusieurs positions.